Visa pour personnes retraitées
Date du communiqué: Nov 13, 2017.
Cher jaseur,
Je reçois aujourd’hui l’édition estivale de la revue Nouvelles « CSA » et je l’ai lue de la première page à la dernière. Je crois qu’il s’agit là du numéro le plus intéressant et informatif que j’ai lu de toutes mes années à titre de membre de l’ACS. D’abord, le mot de l’éditeur était très instructif. Ensuite, les différentes lettres concernant la durée du séjour, etc., un sujet de discussion majeur l’hiver dernier. Nous avons séjourné six mois en Floride pendant plusieurs années, mais maintenant nous ne restons plus que 96 jours environ, car nous avons vendu notre copropriété il y a quelques années. Par conséquent, la question du va-et-vient n’est plus un problème pour nous. Puis, la chronique OPINION et Michael Coren, dont je trouve le style rédactionnel assez fascinant.
Et, maintenant, la raison pour laquelle j’écris : le message du président et le rapport sur les relations gouvernementales. Tous deux très bien écrits, mais j’ai été surpris d’apprendre qu’un visa pour personnes retraitées permettrait de séjourner plus longtemps aux États-Unis. D’accord, je peux comprendre que les gouverneurs, les chambres de commerce aux États-Unis, etc., soutiennent l’idée, mais POURQUOI devrions-nous croire que les politiciens canadiens au fédéral et au provincial puissent trouver que c’est une BONNE idée? Après tout, il y a des avantages économiques pour les États-Unis à ce que, nous, Canadiens, séjournions dans leur pays plus longtemps, mais nos politiciens ne verraient-ils pas qu’il s’agit d’une perte économique pour le Canada?
Je ne tiens pas à faire l’effet d’un « douche froide », mais je trouve ceci troublant. Merci pour une excellente revue.
Jim Marshall
Collingwood, ON
P.-S. : Au fait, j’ai beaucoup aimé la page humoristique également!
Réponse:
Ed. : Les douches froides sont les bienvenues à Nouvelles « CSA »! Elles nous fournissent l’occasion de mieux expliquer les choses, de partager et d’élaborer nos idées et celles de l’ACS. Pendant des années, de nombreux « snowbirds » ont séjourné illégalement sept et huit mois aux États-Unis. Peut-être ne savaient-ils pas que c’était illégal, mais les nouvelles mesures de sécurité aux frontières font en sorte que, maintenant, ils le savent. Il y a de nombreuses raisons pour prolonger les séjours et, pour la plupart, le temps y est pour quelque chose. De nombreux « snowbirds » vivent dans le nord de nos provinces dans des chalets, des véhicules récréatifs et des roulottes; ils rencontrent des problèmes de gel des tuyaux, d’égouts non fonctionnels, de fermeture de terrains de camping pour l’hiver et il leur est impossible de retourner dans leur résidence en raison de la neige. Un mois de plus est très précieux pour ces personnes.
La note ci-dessus de M. Zukowsky est un autre problème pour ceux d’entre nous qui vivent dans un rayon de 160 kilomètres (100 milles) d’une frontière américaine (c’est le cas pour la plupart des Canadiens). Si nous séjournons pendant six mois aux États-Unis, alors les petites excursions supplémentaires pour jouer au golf, faire la tournée des magasins et visiter des amis ne sont pas permises. Ça n’a aucun sens.
La vraie question est, bien sûr, que feront Ottawa et les provinces? À mon avis, ça ne les préoccupe guère tant qu’ils perçoivent l’impôt. Ils percevront encore tout l’impôt sur le revenu (nous croyons que le visa sera assorti d’une exonération de l’impôt américain) et les taxes foncières, qui contribuent principalement aux recettes publiques. Ils auront un manque à gagner sur la TPS sur l’essence et la nourriture, mais c’est un élément minime dans la structure fiscale des « snowbirds ». Et il y aurait de grandes économies à faire, car aucun service ne serait fourni pendant l’absence des « snowbirds » détenteurs d’un visa. J’ai toujours dit que le gouvernement du Canada devrait offrir deux billets d’avion en première classe à destination du sud des États-Unis à chaque personne qui atteint 65 ans. Songez aux économies pour notre système canadien de soins de santé!
De nombreuses questions complexes demeurent à régler avant d’en arriver à un visa pour « snowbirds » et nous sommes bien peu avancés sur chacune d’entre elles.