Hier après-midi, des représentants du gouvernement fédéral ont annoncé que les citoyens canadiens et les résidents permanents entièrement vaccinés qui rentrent au Canada par avion ne seront plus tenus de se plier à une quarantaine obligatoire à l’hôtel à compter du début de juillet 2021. Les citoyens canadiens et les résidents permanents entièrement vaccinés devront plutôt passer un test moléculaire de dépistage de la COVID-19 avant leur départ, de même qu’à leur arrivée, puis s’isoler à la maison jusqu’à ce que les résultats du test à l’arrivée soient négatifs. Les voyageurs devront aussi avoir été vaccinés au moins 14 jours avant leur arrivée et présenter un plan de quarantaine adéquat.
Si cette mesure représente un pas dans la bonne direction, nous enjoignons tout de même au premier ministre et à son gouvernement d’adopter toutes les recommandations du rapport du Comité consultatif d’experts sur les tests et le dépistage de la COVID-19, publié le mois dernier. Celui-ci recommande notamment d’abolir le programme de quarantaine obligatoire à l’hôtel et de dispenser les voyageurs entièrement vaccinés de toute exigence de quarantaine et de tests, hormis un test à l’arrivée aux fins de surveillance.
Vous trouverez le rapport intégral du comité consultatif au https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/covid19-industrie/instruments-medicaux/comite-consultatif-tests-depistage/rapports-sommaires/strategies-prioritaires-quarantaine-frontieres.html.
Par ailleurs, l’ACS demande aux gouvernements du Canada et des États-Unis d’officialiser un plan de réouverture sécuritaire de la frontière terrestre aux voyageurs entièrement vaccinés qui se déplacent à des fins non essentielles. De telles décisions stratégiques doivent s’appuyer sur la science, et il n’existe aucune preuve scientifique convaincante que les personnes en mesure de démontrer qu’elles ont été entièrement vaccinées au moins deux semaines avant leur arrivée au Canada ou aux États-Unis « représentent un danger grave pour la santé publique » ou posent un « risque d’introduction ou de propagation de la COVID-19 ».
La fermeture de la frontière terrestre, mise en œuvre depuis mars 2020, continue d’avoir des répercussions financières désastreuses pour les collectivités transfrontalières dans divers secteurs. Bien que les restrictions à la frontière terrestre ont au départ été imposées dans le but de freiner la propagation de la COVID-19 et de ses variants, compte tenu de la hausse du taux de vaccination dans les deux pays, il est maintenant temps d’assouplir ces restrictions pour refléter les progrès en cours et les plus récentes données scientifiques disponibles.
L’ACS tiendra ses membres au fait des mesures aux frontières dès que de nouvelles informations seront disponibles.