Après seulement 6 jours de consultations publiques, le gouvernement de l’Ontario a annoncé le 1er mai qu’il ira de l’avant avec son projet d’éliminer le programme de services de santé hors pays de l’Assurance-santé (OHIP). Ce programme, qui offre un remboursement aux Ontariens qui font face à une urgence médicale à l’étranger, sera officiellement aboli le 1er octobre 2019.
Nous avons toujours insisté sur la nécessité pour les Canadiens qui voyagent à l’étranger de souscrire une assurance voyage médicale. Ceci dit, la Loi canadienne sur la santé est sans équivoque : le droit à une couverture d’assurance maladie transférable y est enchâssé. Par conséquent, les provinces sont tenues d’offrir un remboursement des soins médicaux et hospitaliers nécessaires d’un point de vue médical à leurs résidents admissibles lorsqu’ils s’absentent temporairement de la province — y compris à l’étranger — au même taux que celui en vigueur dans la province.
Un gouvernement qui prétend travailler « pour la population » ne limiterait pas à moins d’une semaine le débat public sur un changement d’une telle ampleur. Or la dernière journée de consultation était à peine terminée que la ministre de la Santé, Christine Elliott, annonçait que le gouvernement prévoyait procéder à l’élimination de la couverture provinciale à l’étranger. De plus, un gouvernement « pour la population » ne mettrait pas en œuvre des politiques qui augmentent le coût de la vie des aînés ontariens — dont bon nombre ont un revenu fixe ou limité — en offrant aux compagnies d’assurance un chèque en blanc pour l’augmentation des primes.
Ce n’est qu’un début. Il y a plus de 25 ans, l’ACS s’était butée à un défi semblable quand le gouvernement ontarien de l’époque avait réduit le remboursement des services d’hospitalisation d’urgence hors pays — qui pouvait atteindre 400 $ par jour — à seulement 100 $ par jour. Nous nous étions battus et avions réussi à faire rétablir le montant maximal initial. Nous continuerons à faire pression sur le gouvernement de l’Ontario pour qu’il annule ce changement de politique malavisé et travaillerons avec tous les partis à l’Assemblée législative pour y parvenir.
Nous remercions nos membres d’avoir pris le temps d’envoyer lettres et courriels au premier ministre, à la ministre de la Santé et à leur député provincial. Au cours de la période de 6 jours, l’ACS a reçu en copie conforme plus de 1 500 courriels et lettres des quatre coins de la province. Malgré la décision du gouvernement, cette correspondance a été essentielle pour bien communiquer au gouvernement ontarien notre vif désaccord envers l’abolition du programme de services de santé hors pays.
Alors que nous continuons à intercéder en votre faveur, s’il vous plaît, songez à contribuer à notre Fonds d’action spécial. Chaque dollar versé est utilisé pour nos efforts de revendication et de consultation auprès des gouvernements. Vous pouvez faire un don en ligne au www.snowbirds.org/csa/saf/csa-special-action-fund.php?ln=fr.
Nous tiendrons nos membres au fait de nos efforts d’intercession à ce sujet par courriel, dans Nouvelles « CSA » et sur le www.snowbirds.org. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter sans frais au 1-800-265-5132 ou par courriel à csastaff@snowbirds.org.